Press Release

National Aviation Unions Unveil Bold Vision to Ensure a Safe, Resilient Canadian Air Transport Sector - FR

Dec 09, 2024

Les syndicats nationaux de l’aviation dévoilent une vision audacieuse pour assurer la sécurité et la résilience du secteur du transport aérien au Canada

OTTAWA (Ontario) – L’Association des pilotes de ligne du Canada (ALPA) et l’Association canadienne du contrôle du trafic aérien (ACCTA) ont dévoilé aujourd’hui un livre blanc exhaustif intitulé Tracer une trajectoire de vol pour l'avenir de l'aviation canadienne. L’ALPA et l’ACCTA, qui représentent plus de 15 000 travailleurs hautement qualifiés du secteur aérien au Canada, formulent des recommandations pouvant être mises en pratique pour avoir un réseau aérien sécuritaire, résilient et pro-travailleurs, lequel a pâti de la déréglementation, d’un sous-investissement, de la pandémie de COVID-19 et, par-dessus tout, d’un manque de vision cohérente et collaborative pour l’avenir.

« La pandémie de COVID-19 a révélé de sérieuses lacunes dans le réseau aérien au Canada, et a exposé la fragilité de notre industrie actuelle et des éléments fondamentaux dont elle dépend, a déclaré le commandant Tim Perry, président de l’ALPA Canada. Les travailleurs de l’ensemble du secteur se sentent plus que jamais soumis à des pressions pour fournir des résultats, tandis que les transporteurs aériens et l’industrie cherchent à reprendre les protections réglementaires accordées aux travailleurs. Nous ne devons pas permettre au secteur de se cacher derrière le spectre de la pandémie pour exiger une diminution des protections importantes accordées aux travailleurs. »

Le livre blanc, qui est publié 40 ans après la déréglementation du secteur canadien de l’aviation, jette un regard qui donne à réfléchir sur l’état actuel de l’industrie. Des progrès notables ont été accomplis au chapitre de la sécurité et des protections de la main-d’œuvre, mais il y a des enjeux importants qui demeurent non réglés, notamment les infrastructures vieillissantes, un audit hautement essentiel de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), et un manque d’investissements dans la formation des travailleurs et la connectivité régionale.

L’aviation est essentielle pour les déplacements des personnes, mais aussi pour le transport des marchandises, et le rôle que joue le Canada en tant que nation commerçante et pour le réapprovisionnement des communautés qui dépendent du transport aérien. Ces lacunes paralysent le réseau, et mettent en péril les emplois, la croissance et les services que les Canadiens méritent. Le secteur de l’aviation n’est pas prêt pour l’avenir et le manque de résilience ne nous permet pas de nous adapter au paysage changeant de l’aviation.

« Les contrôleurs aériens travaillent jour et nuit pour assurer la sécurité des Canadiens dans un espace aérien parmi les plus vastes du monde, mais ils sont arrivés au bout de leurs limites. Notre pays mérite d’avoir une main-d’œuvre de l’aviation bien dotée, bien formée et bien reposée. Il n’y a pas que les profits de l’industrie —il faut créer un système qui fonctionne pour tout le monde, les voyageurs, les travailleurs en première ligne et les localités éloignées qui dépendent de l’accès à l’aviation », a indiqué Nick von Schoenberg, président de l’ACCTA.

Le livre blanc formule les principales recommandations suivantes :

  • Élaborer une stratégie nationale de l’aviation qui s’attaque au sous-investissement dans les infrastructures, à la résilience aux changements climatiques et à la modernisation réglementaire.
  • Instaurer la conviction selon laquelle des mesures préventives pour améliorer la sécurité sont plus économiques que le fait de réagir à la suite d’un accident. 
  • Protéger et élargir la réglementation de la sécurité des travailleurs pour éviter un démantèlement et promouvoir l’élargissement des protections comme les règles sur la fatigue.
  • Investir dans la formation et le recrutement pour s’attaquer au manque chronique de main-d’œuvre, surtout dans les communautés rurales et autochtones sous-desservies, et assurer la formation récurrente des contrôleurs aériens.
  • Accroître l’abordabilité et l’imputabilité dans l’aviation, et faire en sorte que les droits et voyageurs et le traitement équitable des travailleurs soient au centre des priorités, tout en maintenant la sécurité au cœur de tout changement.
  • Créer un Forum de collaboration sur la sécurité aérienne qui inclut les travailleurs du secteur aérien, l’industrie et le gouvernement pour que toutes les décisions et propositions réglementaires qui ont des répercussions sur la sécurité ou qui l’améliorent soient faites avec ceux qui doivent mettre en œuvre de nouvelles politiques au sol.
  • Instaurer des normes de formation récurrente et modernisée, à mesure que la technologie évolue, pour les contrôleurs aériens et des portions du réseau de transport, tirer parti des connaissances des travailleurs pour combler les lacunes, définir un processus pour introduire une technologie et de l’équipement nouveaux, et fournir un point de vue opérationnel.

Quelques faits

  • Le secteur canadien de l’aviation représente 3 % du PIB national et soutient 250 000 emplois directs.
  • Le Canada recule dans les classements mondiaux, un audit mené par l’OACI en 2023 ayant placé le Canada à 65,1 %, alors qu’il figurait dans les 10 premiers rangs en 2005.
  • La fatigue reste un enjeu de sécurité essentiel; les contrôleurs aériens n’ont toujours pas de système de gestion de la charge de travail exhaustif, une formation récurrente et des normes de dotation pour répondre aux exigences de service minimales, et les pilotes constatent que la supervision réglementaire inadéquate mène à une plus grande fatigue.
  • La connectivité régionale et rurale est en péril, car les transporteurs aériens priorisent les liaisons internationales et laissent bien des communautés plus petites sous-desservies.
  • La pression pour atténuer le manque de dotation augmente en raison du prix exorbitant pour accéder au secteur de l’aviation, qu’il s’agisse de l’entraînement onéreux des pilotes ou du coût de la vie élevé là où la formation et les emplois sont concentrés.
  • Il faut urgemment investir dans les infrastructures et la résilience climatique pour moderniser les aéroports vieillissants et les systèmes de trafic aérien.

Le livre blanc met l’accent sur la collaboration entre l’industrie, le gouvernement et les travailleurs afin d’assurer un avenir sûr et novateur pour l’aviation au Canada. L’ALPA et l’ACCTA exhortent les décideurs et les parties prenantes à agir maintenant pour mettre en œuvre ces recommandations.

Personne-ressource pour les médias – ACCTA :
Abbey Martynes
abbey@sandstonegroup.ca
403-820-0904

Personne-ressource pour les médias – ALPA :
ALPA Media
Media@alpa.org
703-481-4440

CITATIONS

Commandant Tim Perry, président, ALPA Canada :
« Les pilotes du Canada sont la fierté de notre réseau aérien, car les Canadiens savent qu’ils peuvent faire confiance à nos professionnels hautement formés pour parvenir à destination en sécurité. Ce rapport montre comment nous pouvons assurer l’avenir de l’aviation au Canada en priorisant la sécurité, la fiabilité et l’abordabilité que les voyageurs et travailleurs méritent. »

Nick von Schoenberg, président, ACCTA :
« Le système de contrôle de la circulation aérienne est dans l’intérêt public. Les contrôleurs aériens assurent la sécurité des aéronefs dans le ciel, en déplaçant les personnes et les marchandises d’une manière sécuritaire sur 18 millions de kilomètres carrés d’espace aérien. Il est temps de donner la priorité aux personnes qui veillent à la sécurité de notre ciel et d’investir dans un secteur aérien prêt pour demain qui est bâti sur une main-d’œuvre bien dotée, bien formée et bien reposée. »

Pour obtenir plus de renseignements et consulter le livre blanc intégral, visitez

EN: alpa.org/canadianaviation

FR: alpa.org/laviationcanadienne

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RENSEIGNEMENTS : ALPA Media, 703-481-4440 ou Media@alpa.org